Noël 2004, Anne devant son ordinateur, devant le massif du Mont Blanc. (Photo de Jean Philippe Azaïs).

Conférences de 2004

Construction du génosociogramme

 Réservé à des professionnels de la relation d'aide

 " Nous sommes finalement moins libres que nous le croyons. Pourtant, nous pouvons reconquérir notre liberté et sortir de la répétition, en comprenant ce qui se passe, en saisissant les fils de notre vie familiale dans leur contexte et leur complexité. Nous pouvons enfin vivre ainsi "notre" vie, et non celle de nos parents ou grands-parents, ou d'un frère décédé que nous remplaçons à notre insu"

Contenu et méthode de travail :

Les participants apprendront à construire un génosociogramme : représentation imagée de l'arbre généalogique familial, avec ses caractéristiques, événements de vie, mise en évidence des différents types de relation du sujet par rapport à son environnement et des liens entre les différents personnages. Anne travaille en profondeur, en reconstruisant le passé souvent sur deux siècles, en travaillant la communication non verbale, l'environnement socioéconomique, la réalité personnelle psychologique pour que la personne comprenne mieux sa vie et puisse lui donner sens.

Elle fera des démonstrations de construction du génosociogramme avec deux personnes volontaires, elle posera les fondements de la démarche de psychogénéalogie clinique et étudiera  avec le groupe les "renvois en échos" du travail démontré (dans la mesure du temps disponible).

Conférence du 20 juin 2003

Les secrets de familleS

" Nous sommes finalement moins libres que nous le croyons. Pourtant, nous pouvons reconquérir notre liberté et sortir de la répétition, en comprenant ce qui se passe, en saisissant ces fils dans leur contexte et leur complexité. Nous pouvons enfin vivre ainsi " notre " vie, et non celle de nos parents ou grands-parents, ou d¹un frère décédé que nous remplaçons à notre insu S "

Au cours de cette journée, Anne Ancelin Schutzenberger explorera les histoires de vie et de mort dans l¹arbre familial ; la façon dont les souvenirs, les traumatismes et les injustices, de même que les conflits non résolus du passé, se transmettent aux générations futures.

Elle montrera comment ces traumatismes familiaux cachés au travers de plusieurs générations peuvent être déracinés et résolus ; comment il est possible de déloger des tensions interminables et clore des deuils inachevés.

Thèmes et concepts abordés au cours de la journée :

Vincent de Gaulejac, 19 juin 2003

Présentation de la journée

L’homme est histoire. L’histoire de chaque individu est emboîtée dans une
histoire familiale elle-même insérée dans une histoire sociale. A partir de
cas issus de groupes d’implication et de recherche sur le thème " roman
familial et trajectoire sociale ", la réflexion portera sur la dynamique de
construction du sujet face à son histoire, à sa généalogie, aux processus de
transmission inter-générationels au poids des déterminations sociales.

Programme de la journée

Roman familial et trajectoire sociale

L’individu est le produit d’une histoire dont il cherche à devenir le sujet
Histoire vécue, histoire racontée
Entre Freud, Sartre et Bourdieu
La méthode : les groupes d’implication et de recherche
Les scénarios de vie : un exemple, la Névrose de classe

Le sujet entre les déterminismes sociaux et l’inconscient

La question du sujet : sujet réflexif, sujet de droit, sujet de désir, sujet
social-historique
Le sujet entre le social et le psychique
Le sujet entre le cœur et la raison
Faire confiance au sujet
Le risque de l’idéologie du sujet

La transmission

La question généalogique
Lien de sang et lien de cœur
" L’impasse généalogique " : " je ne veux pas être ce que je suis "
Le sujet figé face à la transmission
Les défauts de transmission
Fantômes et secrets de famille

Anne Ancelin-Schützenberger, 20 juin 2003

Présentation de la journée

Aïe, mes aïeux!  J'ai mal à ma famille

Quel chantier ils m’ont laissé avec leur non-dits et leurs secrets, "pour mon bien"… Les " mal-morts ", les deuils non parlés et non faits
Deuils de personnes, de pays, d’études, de professions…
Les abus de pouvoir, abus sexuels, violences, alcoolisme…
Les évitements, vide affectif, fausses-couches, " mère morte "
Les traces de guerres, de drames socio-économiques, de morts tragiques…
Les " chantiers " et " dossiers " non terminés, et " ruminés "…

" Nous sommes finalement beaucoup moins libres que nous le croyons, parce que nous supportons le poids de traumatismes non résolus de notre famille comme de notre enfance, de deuils non faits et de tâches non terminées. Pourtant, nous pouvons reconquérir notre liberté : Non, tout n’est pas joué à trois ans ou sept ans, les traumatismes non élaborés de  nos parents, de nos arrières grands parents, et ceux de notre petite enfance, se réparent en en parlant avec une personne qui sait écouter et soutenir.

C’est important de s’exprimer, face à un professionnel de l’écoute clinique qui sait écouter, comprendre sans juger, étayer et ouvrir la voie de la réparation et de la résilience. "

Programme de la journée; 

CONFÉRENCE ET DÉBATS, RÉPONSE AUX QUESTIONS ET ÉLICITATION DE QUELQUES CAS CLINIQUES

Les thèmes et concepts qui seront abordés au cours de la journée par Anne Ancelin Schützenberger concernent la transmission de la mémoire familiale inconsciente. Elle abordera en particulier :
L’impuissance à terminer un deuil (ces deuils interminables car non parlés et non élaborés), la nécessité de clore  et tourner la page, de terminer les tâches inachevée, qui seraient sans cela longtemps " ruminées " (" Effet Zeigarnik " DU BESOIN D'ACHEVER LES TACHES ET LES GESTALTS").

Les horreurs indicibles, les traumatismes trans-générationnels, familiaux, ou personnels ayant mis en tel état de choc la personne qu’ils n’auront pas pu être parlés et élaborés, donc surmontés en leur temps. La  " mère morte "- mère en deuil, déprimée, et " comme morte ". Au cours de cette journée, elle laissera une très large part aux questions des participants , et portera une grande attention à y répondre longuement.

Vincent de Gauléjac

Professeur de sociologie à l’Université Paris 7. Directeur du laboratoire de changement social. Membre fondateur de l’Institut International de Sociologie Clinique. Auteur de " La Névrose de classe ", " La Lutte des places ", " le Coût de l’excellence, " Les Sources de la honte ", "L’Histoire en héritage ".

Date de dernière modification de cette page : 24/10/07

 Skipper bénévole, croisière voil